Le 24 janvier dernier, Monsieur Stéphane BAUDRY, Maire de la ville, prononçait ses voeux de la nouvelle année aux Saint-Maixentaises et Saint-Maixentais.
Pour cette troisième année consécutive, la ville de Saint-Maixent-l’Ecole organisait conjointement avec l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA), les voeux 2025. Ainsi, le Général Pierre Chareyron, nouveau commandant de l’ENSOA depuis le 1er Août dernier, présenta le contexte géopolitique international actuel et la place de l’école militaire dans le système de défense.
Puis Stéphane BAUDRY, Maire de la Ville de Saint-Maixent-l’Ecole :
A regarder les visages des personnes présentes ce soir dans l’assemblée je ne vous cache pas mon plaisir et mon émotion. Vous façonner notre ville au quotidien.
Mon général, c’est une fierté d’organiser cette cérémonie des vœux à vos côtés. Notre ville a lié son destin avec l’armée il y a 99 ans en devenant Saint-Maixent-L’Ecole. Lorsque nous voyons ces jeunes élèves s’entrainer durement en tenue de sportif ou militaire, lorsque l’on voit les véhicules de l’armée traverser notre ville, nous mesurons, et d’autant plus dans le contexte géopolitique que vous avez décrit, ce que nous devons à nos armées dans la défense de notre liberté et de notre pays. A vos côtés nous travaillons à ce que l’école et la ville ne fasse qu’un en accompagnant au mieux la montée en puissance de l’ENSOA. Les temps festifs et commémoratifs que nous organisons ensemble n’ont qu’un objectif : renforcer le lien armée nation.
Madame la Préfète, vous êtes la représentante de l’Etat dans notre département et il est vrai que les turpitudes au sommet de celui-ci ne nous facilitent pas la vie, sachez que nous vivons comme une injustice les économies faites sur les collectivités locales. Mais j’ai acquis la conviction au cours de ces 5 années de mandat que le duo maire-Préfet est un des socles de la stabilité de notre République. Je mesure pleinement la chance que nous avons de vous compter parmi nous. Vous êtes, avec vos équipes, un soutien sans faille à l’ensemble de nos projets, à la place singulière qu’occupe Saint-Maixent-l’Ecole et une oreille attentive aux difficultés que l’on peut rencontrer.
Monsieur le Président de la Communauté de communes et ses agents, si certains doutent de l’utilité des intercommunalités pour les communes, l’année 2024 et 2025 illustrent parfaitement votre rôle essentiel dans le développement de celles-ci. Sans vous, pas d’épicerie sociale et solidaire, sans vous, pas d’Espace de vie Sociale, Sans vous pas d’accompagnement social efficace, sans vous pas de relance commerciale.
Mesdames et messieurs les maires et les élus, Merci de votre présence qui m’honore. Merci pour votre action au quotidien dans vos communes qui est source d’inspiration. Je mesure chaque jour l’importance que la ville centre du Haut Val de Sèvre réussisse son développement pour l’attractivité de notre territoire, pour que nous soyons forts ensembles.
Mesdames, Messieurs les chefs d’entreprises, commerçants et artisans, vous façonnez nos villes par votre sens de l’entreprenariat, je sais que la devise de l’ENSOA « s’élever par l’effort » raisonne aussi en vous.
Mesdames et messieurs les présidents d’associations, vous êtes le cœur de notre cohésion sociale. Sans vous, nos terrains de sports ne vibreraient pas au son des rires de nos enfants, pas de notes de musiques qui raisonnent dans nos rues et pas de solidarité envers les plus fragiles, les plus âgés et pas de transmission mémorielle. En 2024, ensemble, nous avons pu organiser des événements d’ampleur comme le carnaval, le passage de la Flamme Olympique ou les 80 ans de la Libération, noël en lumière. Tout simplement Merci ! Je voudrais qu’on les applaudisse.
Habitantes et habitants, vous êtes la raison de notre engagement.
Que de chemin parcouru depuis 5 ans.
Je repense à cette dame âgée qui me disait il y a plusieurs années de cela sur le marché, que des rues commerçantes actives, il ne resterait que des souvenirs. Ou de ce quadra qui pensait, lors d’un conseil de quartier, que les commandes en ligne et les zones commerciales condamnaient le commerce de ville. Je leur disais qu’entre la nostalgie qui paralyse et le défaitisme qui condamne, il existait une troisième voie : celle de l’espoir et de la volonté. L’espoir de faire de nouveau du cœur de ville un lieu de destination. C’est le sens des aménagements du mail, de la création de la brasserie l’atelier, de la rénovation de Balizy, de l’aménagement des bords de sèvre ou de la création des parcours touristiques. En 2024, ce sont 7 commerces qui ont ouverts dans le centre-ville. L’espoir c’est aussi de poursuivre ces aménagements urbains qui embellissent notre cité, avec l’ouverture d’un bar restaurant à jeux au sein du quartier marchand en 2025 et la réouverture progressive de l’abbaye pour accueillir des activités.
Notre volonté, c’est de poursuivre la reconquête du linéaire commerciale chaque fois qu’une boutique peut offrir une superficie intéressante. De la volonté il nous en fallut avec Madame la Préfète pour convaincre I2A de démarrer dès le mois de février les travaux de l’îlot Taupineau Vauclair, permettant ainsi de faire revivre un tiers de cette rue. La volonté c’est également la réhabilitation du 22 place du marché que nous portons avec la communauté de communes afin de mettre fin au mitage commercial entre la place du marché et la rue Taupineau. Les travaux démarreront au premier semestre.
La volonté doit être adossée au courage de reconnaître qu’une partie de nos rues piétonnes ne retrouvera pas sz vocation commerciale. Il faut accompagner la transformation de ces bâtiments vers de l’habitat de qualité, c’est le sens de l’Opération programmée amélioration de l’habitat qui a démarré ce début janvier avec des aides majorées dès lors que les travaux auront lieu dans la rue Taupineau ou Chalon, ainsi que des obligations de travaux pour certains biens.
Quand je me promène dans notre ville, j’éprouve, comme vous j’en suis sûr, de la fierté. Notre ville détient un patrimoine incroyable, un patrimoine qui rappelle que notre cité a une place à part dans l’histoire des Deux-Sèvres. Histoire qu’elle doit continuer d’écrire. L’abbaye et l’abbatiale en sont les joyaux. Ces monuments témoignent du courage et du génie créatif de ceux qui nous ont précédé. A l’égard de ces derniers nous avons donc la responsabilité de maintenir, d’entretenir et même de restaurer ce que nous avons hérité d’eux. Notre responsabilité c’est aussi d’offrir aux générations futures la possibilité d’admirer ces monuments. Je tiens ici à remercier les élus qui m’accompagnent d’avoir fait le choix de protéger notre patrimoine en s’engageant dans les travaux de réhabilitation du clocher et de la flèche de notre abbatiale et de sécurisation de l’ancien Nagdalena. Depuis désormais un an et pour encore quelques mois, notre quotidien est bercé par le bruit des marteaux taillant la pierre et le savoir-faire des maîtres compagnons. Je veux profiter de ce moment pour rendre un hommage particulier à une saint-maixentaise.
Henriette Giraud qui nous a quitté en fin d’année 2024 a, par son travail, contribué à conserver et transmettre la Mémoire de notre ville. Elle avait hâte de voir le résultat de cette restauration. Elle aurait été ravie je crois de savoir qu’en 2025 la ville adhérerait à la Fondation du Patrimoine pour accompagner les propriétaires dans leur projet de restauration de leur bien.
Mon lieutenant commandant la brigade de Gendarmerie, je m’excuse pour le nombre d’heures passées ensemble au téléphone, en réunion ou sur le terrain. Mais à chaque fois je me battais pour Bernadette qui depuis trop d’années subissait les fêtes de ses voisins dans leur garage, ou de Jean-Louis qui bien qu’il ait un travail harassant subissait la violence au pied de son immeuble ou de Jean retraité victime de l’insolence de quelques-uns.
Nous avons travaillé durement, vous la gendarmerie, la Préfecture, le Procureur, les services sociaux, le bailleur et nous la mairie. Quel plaisir d’entendre depuis plusieurs mois des mercis pour le calme revenu. Bien-sûr ce n’est pas parfait, il reste du travail à accomplir mais les chiffres viennent soutenir le ressenti. Les atteintes aux biens ont diminué de près de 40%, les accidents de la route de 53%, les tapages de 39%, les vols liés aux véhicules de 116%, les destructions et les dégradations de 8%. Les violences intrafamiliales demeurent toujours trop hautes malgré l’ouverture d’une cellule Mélanie en 2024 et les infractions commises sous l’emprise d’alcool et de stupéfiant sont en hausse de 8%. Ces progrès doivent être confortés, c’est pourquoi nous recruterons un 4eme agent à la Police municipale. Mais nous ne pouvons pas nous limiter à cela.
Quand un enfant dérape, cela doit nous affecter, même si ce n’est pas notre enfant. Nous devons lui permettre de trouver des sources d’épanouissement et qu’il se sentent faire partie de notre République E pluribus unum, « de la diversité, un seul ». Quand un enfant rencontre des difficultés scolaires malgré le travail remarquable des enseignants nous devons lui donner une chance supplémentaire de réussir, c’est le sens du dispositif CLAS. Quand un enfant s’ennuie seul chez lui le mercredi et pendant les vacances nous devons lui donner un autre horizon que la solitude, c’est le sens des activités sportives et culturelles dans les quartiers. Quand des parents, malgré toutes leur bonne volonté, sont un peu perdus dans leur rôle, il faut les aider et c’est à ça aussi que va servir l’espace de vie social.
Je repense à cette discussion que j’avais eu avec Nathalie, en 2019 assis sur un des bancs d’une des cités de notre ville. Elle me disait, je n’attends pas grand-chose de nos élus, mais regardez nos bâtiments dégradés qui n’ont connu aucune réhabilitation depuis des décennies. Comment voulez-vous que l’on se sente considéré quand on souffre d’une chaleur trop importante l’été et que nous ne parvenons pas à nous chauffer l’hiver ? Et bien Nathalie, je veux vous dire que vos paroles n’ont pas été vaines, nous nous sommes battus et le bailleur social a commencé la réhabilitation d’une centaine de logements aux chasseignes et aux ventoux qui leur permettent de passer de G à B. C’est aussi en rendant de la dignité aux gens que l’on sécurise notre ville.
1.5 degré en plus sur l’ensemble de la planète en 2024, inondations dramatiques à Valence, Tempête dévastatrice à Mayotte, Giga incendie à Los Angeles, le changement climatique est là d’une manière aussi certaine que la Terre est ronde. Les solutions pour s’adapter existent, elles ne sont pas punitives, elles sont libératrices.
Quand on végétalise une cour d’école, on améliore les conditions d’apprentissage des enfants. Quand on ouvre ces cours d’écoles à la population, on ne les contraints pas dans leur quotidien, on offre des îlots de fraicheur en plus. Quand on aménage des pistes cyclables, on n’interdit pas les voitures, nous permettons à chacun de se déplacer en sécurité. Quand on remplace une chaudière au gaz par de la géothermie, nous ne faisons pas du dogmatisme, nous chauffons mieux, moins cher tout en préservant la planète. Quand on réaménage un parking en remplaçant l’enrobé par un sol perméable, nous ne nous attaquons pas au stationnement, nous permettons simplement qu’ils se garent en limitant le risque inondation.
En 2025, nous allons continuer à transformer les cours d’écoles en cour Oasis en végétalisant l’école Proust Chaumette et celle de Wilson. Les cours de Pérochon et de Wilson seront ouvertes cet été à la population. Nous continuerons de planter des arbres, de rendre perméables les parkings et l’école Wilson sera en 2025 chauffer grâce à la géothermie. S’adapter est une chose mais il faut également se préparer à faire face à des crises naturelles plus intenses. C’est pourquoi, nous avons réécrit notre Plan Communal de Sauvegarde afin de mieux vous protéger. J’en profite pour remercier les pompiers de notre ville représenter pour leur capitaine, ils savent quelque soit le drame trouver les mots pour réconforter les âmes et les corps blessés. A ce titre, je voudrais que nous applaudissions nos pompiers et la gendarmerie pour leur engagement.
2025, sonne comme une angoisse pour beaucoup d’entre nous et nos concitoyennes et concitoyens en France, celle d’avoir accès à un médecin. 87 % de la France se trouve en situation de désert médical. C’est le défi le plus important que nous avons à résoudre, nous élus locaux, sans que nous ayons tous les moyens à notre disposition car il s’agit d’une compétence qui appartient à l’Etat. Quand je vois les professionnels de santé se concentrer dans une petite portion du territoire national, que leur agenda est un gruyère et qu’à côté nos médecins nous disent « ça fait plus de 20 ans que l’on donne tout, que l’on fait du 7h-22h, stop on n’en peut plus », je me dis que notre système de santé est profondément malade est à bout de souffle. Si les professionnels de santé craquent et si la France ne forme pas assez de soignants alors la solution durable ne peut se limiter uniquement à remplacer un professionnel de santé par un autre. Soit, ils fuient avant même qu’ils s’installent soit ils finissent en burn out. Si nous voulons réussir le défi de la santé, il faut construire une fusée à plusieurs étages qui permettent de soulager les professionnels déjà présents et donner envie à d’autres de s’installer.
Le premier niveau était de rassembler les professionnels et de les faire réfléchir à la manière dont ils voulaient travailler ensemble au travers un projet de santé. Puis de donner une valeur juridique à ce rassemblement avec la création d’une SISA regroupant 35 professionnels. Ensuite de convaincre les soignants de former des internes, c’est chose faîte. Certains restent actuellement comme médecins assistants permettant de soulager les professionnels déjà installés en prenant une partie de leur patientèle, sans franchir encore le pas de l’installation, d’autres se sont installés dans des communes voisines car il n’y a pas encore d’infrastructures leur permettant de travailler en pluridisciplinarité. Et à ce titre les travaux de la Maison de Santé Pluriprofessionnels démarreront pleinement en février.
Début janvier un service de soins non programmés à ouverts grâce aux professionnels de la Maison de Santé Pluriprofessionnels, avec l’aide de la Mairie, de l’hôpital et les partenaires en santé. Des avantages fiscaux importants ont été obtenus pour aider à l’installation des soignants, ils s’appliquent depuis le 1er janvier. L’ensemble de ces mesures permettra à notre ville de répondre aux attentes de l’Agence Régionale de Santé pour recevoir en septembre 2026 des médecins juniors. La promotion de tous ces dispositifs va être faites à l’ensemble des internes de France et des médecins non installés dans les jours à venir. Je tenais à remercier pleinement l’ensemble des professionnels de santé de se battre à nos côtés pour fin mettre à la situation de désert médical en construisant une structure répondant à l’attente des jeunes sans n’exclure aucune solution. Merci à eux pour leur dévouement.
Je tenais à vous adresser à toutes et tous mes meilleurs vœux pour cette année 2025, de la santé bien évidemment, de la joie dans votre vie privée, de l’épanouissement personnel et surtout pour ce qui nous unis ce soir de poursuivre notre engagement ensemble pour notre ville, car il n’y a pas un Saint-Maixent-l’Ecole des associations, il n’y a pas un Saint-Maixent-l’Ecole des entreprises, il n’y a pas un Saint-Maixent-l’Ecole de l’armée, il n’y a pas un Saint-Maixent-l’Ecole du centre-ville, il n’y a pas un Saint-Maixent-l’Ecole des quartiers, il y a tout simplement Saint-Maixent-l’Ecole que nous aimons et pour laquelle nous nous engageons collectivement.
Discours de Monsieur le Maire, Stéphane BAUDRY, 24 Janvier 2025
Puis, Julien POUPARD, élu en charge de la commission extramunicipale à l’écologie et l’environnement, a remis plusieurs prix citoyens :
Prix de la solidarité : Association Vacances et familles
Prix de l’attractivité : Association Run! Chacun sa Foulée pour l’organisation du Championnat de France.
Initiative citoyenne : Club des Jeunes de la SPA pour la création de cabanes à chats.
Environnement : Association de pêche La Gaule Saint-Maixentaise pour la biodiversité et la protection des cours d’eau.