Par délibération du 15 novembre 1920, la municipalité de Saint-Maixent décide de faire édifier un monument à la mémoire des soldats morts pour la France. Initialement, le monument devait être installé en haut des promenades, à l’emplacement de la statue d’Antonin Proust. À la suite d’un concours d’architectes, le projet de M. Burcier, inspecteur des monuments historiques de Niort est retenu. Finalement, la municipalité choisit les jardins du logis Chauray, acheté par la commune pour y installer la poste de la ville. Un nouveau devis, s’élevant à 24.346 francs 71 centimes, est accepté le 28 mars 1922. Une souscription publique apporte 7.632 francs 35 centimes. Pour les 14.924 francs restant, la commune emprunte 14.900 francs et prend les 24 francs restants sur son budget. Le monument retenu représente une urne, soutenue par quatre colonnes doriques élevées. C’est un monument pacifiste puisque le mot « PAX » apparaît en gros caractères. En dessous se trouvent six panneaux de marbre où sont inscrits les noms des morts au champ d’honneur. Le préfet valide ce plan le 27 juin 1922. Un contrat est passé avec Goubault et Lelot, entrepreneurs à Saint-Maixent. Ils s’engagent à débuter « aussi rapidement que possible » et à avoir terminé son érection sous quatre mois. Si plusieurs plaques mentionnent les listes de soldats saint-maixentais morts pour la France, il manquait des noms, que la commune vient de rajouter afin que ces Français ne tombent pas dans l’oubli.
