Cet objet est l’empreinte d’un sceau. Au Moyen Âge, un sceau est une matrice que l’on utilise pour apposer une empreinte au motif unique dans de la cire fondue coulée sur un document. La cire, une fois séchée et marquée du motif, constitue le cachet qui sert à indiquer l’origine d’un document et à l’authentifier. C’est l’équivalent de notre signature.
La forme du sceau en amande est caractéristique des sceaux religieux. Dans la niche de droite, nous voyons l’abbé nimbé, ce personnage est représenté le plus grand afin de lui donner de l’importance. Il tient sa crosse, le bâton dont la partie haute forme une volute. De sa main droite, il bénit les personnages en face de lui. Ces derniers, dans la niche de gauche, semblent être des nécessiteux. Ils montrent chacun une jambe sans pied et l’un d’eux tient une béquille. Ces personnes venaient dans les abbayes à la recherche de guérison, de soutien spirituel et d’assistance matérielle. Un texte en latin entoure le sceau : …ONVENTUS. SA… AX… INNOVAT = Sigillum conventus Sancti Maxencii innovatum, soit « Sceau du couvent de Saint-Maixent renouvelé ».